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Gladiator Poster

Gladiator

R
Genre: Action/Adventure, Drama
In Theaters:
4.5

Le général Maximus Decimus, ami de l'empereur Marc Aurèle, trahi et assassiné par son ambitieux fils Commode, est capturé et réduit en esclavage, et devient gladiateur. Il va devoir risquer sa vie pour la distraction des Romains, et conquérir la foule du Colisée pour venger sa femme et son fils ainsi que Marc Aurèle de leur assassin.

Maximus Decimus Meridius est un grand général romain ayant conduit les armées de l'empereur Marc Aurèle à de nombreuses victoires. Celui-ci, d'une colline proche, assiste au génie militaire prodigué par son protégé, assisté des sénateurs Gaïus et Falco.

Marc Aurèle, après cette bataille en pays Germanique, qu'il espère, sentant sa fin prochaine, être la dernière dans cette contrée, apprend en privé à Maximus qu'il souhaite lui laisser le pouvoir à sa mort, pour qu'il le transmette au Sénat et que Rome devienne à nouveau une République.

Le préférant à son fils Commode, Marc Aurèle sait pertinemment que ce dernier n'a soif que du titre d'empereur et n'est aucunement animé d'une réelle compassion pour la plèbe, et qu'aucun idéal noble, ni de morale, n'habite cet homme ambitieux et tourmenté. Lorsque Commode l'apprend, de la bouche même de son père, et ceci avant l'annonce officielle, pris d'une folie colérique désespérée, il l'étouffe contre son sein lors d'une ultime accolade, devenant ainsi le nouvel empereur. Bien que la cause officielle du décès de Marc Aurèle soit la vieillesse, Maximus comprend intuitivement qu'il a été assassiné par son fils.

C'est pourquoi, lorsque Commode, dans une certaine urgence de circonstance, lui offre à baiser sa main, et par ce geste de le servir comme il a fidèlement servi son père, Maximus lui oppose un refus sans appel en lui tournant les talons pour s'en retourner dans ses quartiers. L'empereur, furieux de cet affront sans précédent, profondément blessé dans son orgueil, et maladivement jaloux de l'amour que Marc Aurèle portait à Maximus, ordonne alors son exécution, peu avant l'aube, ainsi que celle de sa famille, résidant alors en Espagne.

Escorté loin en forêt par un détachement de prétoriens, Maximus réussit à déjouer le cours de son exécution grâce à sa grande valeur militaire et parvient à fuir, sérieusement blessé cependant à l'épaule gauche, n'ayant pu éviter le terrible coup d'épée d'un dernier soldat à cheval, qu'il tua dans le même mouvement. Parvenu sur ses terres, au terme d'un périple à bride abattue depuis la Germanie, extrêmement affaibli par une perte de sang importante, il voit les corps de sa femme et de son fils de huit ans, qu'il avait vu pour la dernière fois deux années auparavant, calcinés et crucifiés devant la maison familiale.

Trouvé là par des marchands d'esclaves, gisant dans un sommeil proche de la mort auprès des tombes de sa femme et de son fils, il fut emporté, soigné et rétabli, puis acheminé jusqu'aux provinces romaines orientales, il est vendu à un riche propriétaire et négociant local, Proximo. Maximus, dont la nouvelle vocation est de combattre dans l'arène, en tant que gladiateur, trouve là un début d'exutoire à sa brutale déposition, et à la perte de tout ce qui avait donné un sens à sa vie.

Bien qu'il ne fasse aucun doute qu'il possède une maîtrise hors du commun des armes et de l'art de tuer vite et bien, il n'en reste pas moins que Proximo attend beaucoup plus de celui que l'on nomme désormais « l'Espagnol », pseudonyme scandé par une foule toujours plus avide de sang et de mises à mort spectaculaires, lorsque s'ouvre en grand les portes de l'arène et que paraît l'ancien général en chef des armées de feu Marc Aurèle.

Saisissant tout l'intérêt qu'aurait pour lui de pouvoir combattre aux pied du nouvel empereur, « l'Espagnol », s'attache à s'auréoler suffisamment de faits d'armes tels que sa réputation parvienne bientôt jusqu'en Occident. Proximo, le négociant, homme d'affaire avisé, est aussi un ancien gladiateur à qui l'empereur Marc Aurèle a donné un glaive de bois, le rudius, signe d'affranchissement de l'état d'esclave, en récompense de sa bravoure et de son excellence au combat. Il s'apprête à vivre ce qu'il considère comme une consécration toute personnelle : sa reconnaissance par les plus hautes instances des Jeux du Cirque, en tant que meneur d'hommes aptes à combattre au Colisée.

Dans l'ombre du pouvoir tyrannique et psychotique de Commode, il y a Lucilla, sa sœur, qui fait office de tampon entre son frère et le Sénat, ouvertement opposé au nouvel empereur, dont il ne reconnaît que du bout des lèvres la légitimité. Le sénateur Gracchus est la voix du Sénat, l'homme qui ose demander des comptes, au nom de la Plèbe, au jeune tyran.

Après un combat épique, voulant féliciter personnellement le groupe de gladiateurs sorti victorieux d'une terrible épreuve sur le sable de l'arène, Commode, enthousiaste, demande à l'Espagnol qui il est réellement, qui se cache sous ce masque de métal, ne se doutant pas un seul instant avoir à faire à celui qu'il croit mort depuis longtemps. À contre-cœur, devant l'ordre pressant de l'empereur s'agaçant de la réticence de l'Espagnol à montrer son visage, Maximus s'exécute et décline son identité entière d'homme à qui l'on a tout volé, promettant à Commode une vengeance certaine.

Sachant dorénavant la vie de Maximus en danger, n'écoutant que son cœur de femme qui a toujours secrètement aimé cet homme qui en a choisi une autre, Lucilla organise une rencontre entre le sénateur Gracchus et l'homme à qui l'armée est toujours restée fidèle. De cette rencontre décisive, l'espoir fragile du retour de la République semble pouvoir timidement renaître.

C'est compter sans un tragique incident. Lucius, le petit garçon de Lucilla a été témoin d'une conversation entre sa mère et le sénateur Gracchus, alors qu'ils conspiraient dans les couloirs. Lors d'une anodine entrevue entre Commode et son neveu, ce dernier fit innocemment allusion à la conspiration fomentée par sa mère et le sénateur. Ayant toutes les cartes en mains afin de soigneusement intervenir en amont, Commode fait tomber Maximus, alors sur le point de s'évader, dans un guet-apens. Réalisant trop tard la duperie, son aide de camp Cicéron paiera de sa vie son ultime message d'alerte au danger.

Ne pouvant le faire disparaître en prison, car ce serait prendre le risque insensé d'en faire un martyr, fragilisant grandement alors sa position et sa très contestée légitimité, l'empereur entrevoit la solution ultime afin de se débarrasser définitivement de cet encombrant survivant : organiser un combat face à face dans l'arène. Ce combat devra jouer en la faveur de Commode, il le sait, s'il veut voir rejaillir sur lui la gloire d'avoir vaincu en combat singulier le trop célèbre et adulé Espagnol. Mais il sait également quelles sont ses propres lacunes : face à lui, il devra affronter le courage, la force, les sciences guerrières, et la Foi. La Foi inébranlable de celui qui n'a plus rien à perdre, en plus d'être un très grand guerrier, éminemment respecté par tous, à l'intelligence fine et au courage immense.

Commode, devant Maximus enchaîné, les bras hissés au-dessus de la tête, lui adresse un dernier message de circonstance, le moment ultime de monter dans l'arène du Colisée approchant. Puis, tout près de Maximus, lui signifiant un apparent respect, Commode lui prodigue une accolade, et profite de leurs corps serrés - sachant pertinemment qu'ainsi harnaché Maximus est contraint à l'immobilité - pour sortir une dague fine, qu'il plante dans le flanc gauche de son rival, à la hauteur du cœur, lui arrachant un grognement sourd, vite étouffé par son exceptionnelle maîtrise de lui-même, tandis que Commode lui dépose un baiser sur la joue.

Maximus, blessé à mort, et à qui on a endossé une armure sur ordre de l'empereur, afin cacher la plaie et le sang, est installé à côté de Commode sur une plate-forme, et hissé progressivement à la lumière du jour, sous les acclamations de la foule en délire qui ne se doute de rien, et attend, avide, le combat des titans qui lui a été promis.

Le combat est inégal, Maximus chandelle, titube, esquive à grand peine les assauts de Commode, ne se battant que d'un seul bras vaillant, subissant les effets de sa fatale blessure. Autour d'eux, la garde prétorienne, immobile, à distance respectable, avec à sa tête Quintus, l'ancien compagnon d'armes de Maximus, celui-là même à qui incomba la triste mission d'arrêter son général sur ordre de l'empereur nouvellement auto-proclamé, et de l'envoyer à la mort ainsi que sa famille. Des coups sont portés durement, de part et d'autre, mais Maximus résiste et prend le dessus, désarme même Commode. Ce dernier réclame une arme, qu'un des gardes s'apprête à lui lancer, quand ordre est donné par Quintus de la rengainer au fourreau.

Commode, en dernier recours, ressort la dague traîtresse, et fond sur Maximus. Ce dernier intercepte le coup, riposte par de terribles coups de poings, assommant presque l'assaillant, et bloque l'empereur par un habile jeu de prise au corps, et lentement, entreprend de ramener la propre main de Commode, qui tient toujours sa dague, solidement enchâssée maintenant dans la main de Maximus, à la gorge même de son propriétaire. Commode ne peut résister longtemps face à cette lame qui s'approche inexorablement de son cou. Maximus épuise là ses dernières ressources, et plonge son regard dans celui de l'empereur, subissant la lente pénétration de sa dague s'enfonçant dans son cou jusqu'à la garde. Commode est mort. Personne ne vient lui faire hommage, Commode a été très détesté pour son orgueil et sa méchanceté.

Maximus s'éloigne un peu, chancelle de nouveau, son regard se vitrifie, des images d'un plausible lieu où sa femme et son fils l'attendent au bout d'un champ de blé, dont il semble caresser les épis à chaque pas lent qui le porte, de moins en moins, sur cette terre du Colisée réduit au silence atterré, l'accompagnent sur le chemin de la mort, celle d'un héros que seul le désir de vengeance, enfin accomplie, à maintenu jusqu'ici en vie. Alors que la vie le quitte, un ultime hommage lui est rendu, à la fois par Gracchus, Lucilla, Quintus et ses camarades gladiateurs, ainsi que par tous les spectateurs de l'arène.

Le sénateur sollicite finalement de l'aide afin que l'on porte dignement le corps de celui qui a rendu possible le retour de la République à Rome, comme le souhaitait Marc Aurèle le Juste.

Quelques jours après le décès de Maximus, son fidèle compagnon gladiateur, Juba, désormais libre, met en terre les statuettes représentant la femme et le fils de Maximus dans le sable du Colisée, dernière demeure de l'homme qui libéra les gladiateurs et qui rendit sa liberté politique au peuple de Rome. Après avoir rendu sa dignité à la famille de Maximus, le néo-citoyen de Rome rend hommage à son défunt ami et lui promet de le revoir dans l'au-delà : « Nous sommes libres maintenant, et nous nous reverrons, mais pas encore. »

Director:

Ridley Scott
Screenplay: , , William Nicholson
Studio: Dreamworks
DVD Release: 2000-12-20 00:00:00.0
Tagline: Father of a murdered son, husband to a murdered wife and I shall have my vengeance in this life or the next
Synopsis

Le général Maximus Decimus, ami de l'empereur Marc Aurèle, trahi et assassiné par son ambitieux fils Commode, est capturé et réduit en esclavage, et devient gladiateur. Il va devoir risquer sa vie pour la distraction des Romains, et conquérir la foule du Colisée pour venger sa femme et son fils ainsi que Marc Aurèle de leur assassin.

Maximus Decimus Meridius est un grand général romain ayant conduit les armées de l'empereur Marc Aurèle à de nombreuses victoires. Celui-ci, d'une colline proche, assiste au génie militaire prodigué par son protégé, assisté des sénateurs Gaïus et Falco.

Marc Aurèle, après cette bataille en pays Germanique, qu'il espère, sentant sa fin prochaine, être la dernière dans cette contrée, apprend en privé à Maximus qu'il souhaite lui laisser le pouvoir à sa mort, pour qu'il le transmette au Sénat et que Rome devienne à nouveau une République.

Le préférant à son fils Commode, Marc Aurèle sait pertinemment que ce dernier n'a soif que du titre d'empereur et n'est aucunement animé d'une réelle compassion pour la plèbe, et qu'aucun idéal noble, ni de morale, n'habite cet homme ambitieux et tourmenté. Lorsque Commode l'apprend, de la bouche même de son père, et ceci avant l'annonce officielle, pris d'une folie colérique désespérée, il l'étouffe contre son sein lors d'une ultime accolade, devenant ainsi le nouvel empereur. Bien que la cause officielle du décès de Marc Aurèle soit la vieillesse, Maximus comprend intuitivement qu'il a été assassiné par son fils.

C'est pourquoi, lorsque Commode, dans une certaine urgence de circonstance, lui offre à baiser sa main, et par ce geste de le servir comme il a fidèlement servi son père, Maximus lui oppose un refus sans appel en lui tournant les talons pour s'en retourner dans ses quartiers. L'empereur, furieux de cet affront sans précédent, profondément blessé dans son orgueil, et maladivement jaloux de l'amour que Marc Aurèle portait à Maximus, ordonne alors son exécution, peu avant l'aube, ainsi que celle de sa famille, résidant alors en Espagne.

Escorté loin en forêt par un détachement de prétoriens, Maximus réussit à déjouer le cours de son exécution grâce à sa grande valeur militaire et parvient à fuir, sérieusement blessé cependant à l'épaule gauche, n'ayant pu éviter le terrible coup d'épée d'un dernier soldat à cheval, qu'il tua dans le même mouvement. Parvenu sur ses terres, au terme d'un périple à bride abattue depuis la Germanie, extrêmement affaibli par une perte de sang importante, il voit les corps de sa femme et de son fils de huit ans, qu'il avait vu pour la dernière fois deux années auparavant, calcinés et crucifiés devant la maison familiale.

Trouvé là par des marchands d'esclaves, gisant dans un sommeil proche de la mort auprès des tombes de sa femme et de son fils, il fut emporté, soigné et rétabli, puis acheminé jusqu'aux provinces romaines orientales, il est vendu à un riche propriétaire et négociant local, Proximo. Maximus, dont la nouvelle vocation est de combattre dans l'arène, en tant que gladiateur, trouve là un début d'exutoire à sa brutale déposition, et à la perte de tout ce qui avait donné un sens à sa vie.

Bien qu'il ne fasse aucun doute qu'il possède une maîtrise hors du commun des armes et de l'art de tuer vite et bien, il n'en reste pas moins que Proximo attend beaucoup plus de celui que l'on nomme désormais « l'Espagnol », pseudonyme scandé par une foule toujours plus avide de sang et de mises à mort spectaculaires, lorsque s'ouvre en grand les portes de l'arène et que paraît l'ancien général en chef des armées de feu Marc Aurèle.

Saisissant tout l'intérêt qu'aurait pour lui de pouvoir combattre aux pied du nouvel empereur, « l'Espagnol », s'attache à s'auréoler suffisamment de faits d'armes tels que sa réputation parvienne bientôt jusqu'en Occident. Proximo, le négociant, homme d'affaire avisé, est aussi un ancien gladiateur à qui l'empereur Marc Aurèle a donné un glaive de bois, le rudius, signe d'affranchissement de l'état d'esclave, en récompense de sa bravoure et de son excellence au combat. Il s'apprête à vivre ce qu'il considère comme une consécration toute personnelle : sa reconnaissance par les plus hautes instances des Jeux du Cirque, en tant que meneur d'hommes aptes à combattre au Colisée.

Dans l'ombre du pouvoir tyrannique et psychotique de Commode, il y a Lucilla, sa sœur, qui fait office de tampon entre son frère et le Sénat, ouvertement opposé au nouvel empereur, dont il ne reconnaît que du bout des lèvres la légitimité. Le sénateur Gracchus est la voix du Sénat, l'homme qui ose demander des comptes, au nom de la Plèbe, au jeune tyran.

Après un combat épique, voulant féliciter personnellement le groupe de gladiateurs sorti victorieux d'une terrible épreuve sur le sable de l'arène, Commode, enthousiaste, demande à l'Espagnol qui il est réellement, qui se cache sous ce masque de métal, ne se doutant pas un seul instant avoir à faire à celui qu'il croit mort depuis longtemps. À contre-cœur, devant l'ordre pressant de l'empereur s'agaçant de la réticence de l'Espagnol à montrer son visage, Maximus s'exécute et décline son identité entière d'homme à qui l'on a tout volé, promettant à Commode une vengeance certaine.

Sachant dorénavant la vie de Maximus en danger, n'écoutant que son cœur de femme qui a toujours secrètement aimé cet homme qui en a choisi une autre, Lucilla organise une rencontre entre le sénateur Gracchus et l'homme à qui l'armée est toujours restée fidèle. De cette rencontre décisive, l'espoir fragile du retour de la République semble pouvoir timidement renaître.

C'est compter sans un tragique incident. Lucius, le petit garçon de Lucilla a été témoin d'une conversation entre sa mère et le sénateur Gracchus, alors qu'ils conspiraient dans les couloirs. Lors d'une anodine entrevue entre Commode et son neveu, ce dernier fit innocemment allusion à la conspiration fomentée par sa mère et le sénateur. Ayant toutes les cartes en mains afin de soigneusement intervenir en amont, Commode fait tomber Maximus, alors sur le point de s'évader, dans un guet-apens. Réalisant trop tard la duperie, son aide de camp Cicéron paiera de sa vie son ultime message d'alerte au danger.

Ne pouvant le faire disparaître en prison, car ce serait prendre le risque insensé d'en faire un martyr, fragilisant grandement alors sa position et sa très contestée légitimité, l'empereur entrevoit la solution ultime afin de se débarrasser définitivement de cet encombrant survivant : organiser un combat face à face dans l'arène. Ce combat devra jouer en la faveur de Commode, il le sait, s'il veut voir rejaillir sur lui la gloire d'avoir vaincu en combat singulier le trop célèbre et adulé Espagnol. Mais il sait également quelles sont ses propres lacunes : face à lui, il devra affronter le courage, la force, les sciences guerrières, et la Foi. La Foi inébranlable de celui qui n'a plus rien à perdre, en plus d'être un très grand guerrier, éminemment respecté par tous, à l'intelligence fine et au courage immense.

Commode, devant Maximus enchaîné, les bras hissés au-dessus de la tête, lui adresse un dernier message de circonstance, le moment ultime de monter dans l'arène du Colisée approchant. Puis, tout près de Maximus, lui signifiant un apparent respect, Commode lui prodigue une accolade, et profite de leurs corps serrés - sachant pertinemment qu'ainsi harnaché Maximus est contraint à l'immobilité - pour sortir une dague fine, qu'il plante dans le flanc gauche de son rival, à la hauteur du cœur, lui arrachant un grognement sourd, vite étouffé par son exceptionnelle maîtrise de lui-même, tandis que Commode lui dépose un baiser sur la joue.

Maximus, blessé à mort, et à qui on a endossé une armure sur ordre de l'empereur, afin cacher la plaie et le sang, est installé à côté de Commode sur une plate-forme, et hissé progressivement à la lumière du jour, sous les acclamations de la foule en délire qui ne se doute de rien, et attend, avide, le combat des titans qui lui a été promis.

Le combat est inégal, Maximus chandelle, titube, esquive à grand peine les assauts de Commode, ne se battant que d'un seul bras vaillant, subissant les effets de sa fatale blessure. Autour d'eux, la garde prétorienne, immobile, à distance respectable, avec à sa tête Quintus, l'ancien compagnon d'armes de Maximus, celui-là même à qui incomba la triste mission d'arrêter son général sur ordre de l'empereur nouvellement auto-proclamé, et de l'envoyer à la mort ainsi que sa famille. Des coups sont portés durement, de part et d'autre, mais Maximus résiste et prend le dessus, désarme même Commode. Ce dernier réclame une arme, qu'un des gardes s'apprête à lui lancer, quand ordre est donné par Quintus de la rengainer au fourreau.

Commode, en dernier recours, ressort la dague traîtresse, et fond sur Maximus. Ce dernier intercepte le coup, riposte par de terribles coups de poings, assommant presque l'assaillant, et bloque l'empereur par un habile jeu de prise au corps, et lentement, entreprend de ramener la propre main de Commode, qui tient toujours sa dague, solidement enchâssée maintenant dans la main de Maximus, à la gorge même de son propriétaire. Commode ne peut résister longtemps face à cette lame qui s'approche inexorablement de son cou. Maximus épuise là ses dernières ressources, et plonge son regard dans celui de l'empereur, subissant la lente pénétration de sa dague s'enfonçant dans son cou jusqu'à la garde. Commode est mort. Personne ne vient lui faire hommage, Commode a été très détesté pour son orgueil et sa méchanceté.

Maximus s'éloigne un peu, chancelle de nouveau, son regard se vitrifie, des images d'un plausible lieu où sa femme et son fils l'attendent au bout d'un champ de blé, dont il semble caresser les épis à chaque pas lent qui le porte, de moins en moins, sur cette terre du Colisée réduit au silence atterré, l'accompagnent sur le chemin de la mort, celle d'un héros que seul le désir de vengeance, enfin accomplie, à maintenu jusqu'ici en vie. Alors que la vie le quitte, un ultime hommage lui est rendu, à la fois par Gracchus, Lucilla, Quintus et ses camarades gladiateurs, ainsi que par tous les spectateurs de l'arène.

Le sénateur sollicite finalement de l'aide afin que l'on porte dignement le corps de celui qui a rendu possible le retour de la République à Rome, comme le souhaitait Marc Aurèle le Juste.

Quelques jours après le décès de Maximus, son fidèle compagnon gladiateur, Juba, désormais libre, met en terre les statuettes représentant la femme et le fils de Maximus dans le sable du Colisée, dernière demeure de l'homme qui libéra les gladiateurs et qui rendit sa liberté politique au peuple de Rome. Après avoir rendu sa dignité à la famille de Maximus, le néo-citoyen de Rome rend hommage à son défunt ami et lui promet de le revoir dans l'au-delà : « Nous sommes libres maintenant, et nous nous reverrons, mais pas encore. »

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